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Aromathérapie & Phytothérapie

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Colchique

Naturatopia • 15 septembre 2019

Le saviez-vous : Colchique ?

Hier, en me promenant, j’ai pu voir des tapis de colchiques (Colchicum autumnale) dans les prés humides. Et comme nous le rappelle la chanson « colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été… ».

Chaque année, il y a des accidents avec cette plante du fait de sa très haute toxicité.
La raison de ces accidents est la confusion possible avec d’autres plantes dont les feuillages peuvent se ressembler, il s’agit de l’ail des ours (Allium ursinum) et du safran (Crocus sativus). Le colchique possède 6 étamines contre trois chez le safran, le premier fleurit en septembre et le second d'octobre à novembre.
Toutes les parties du colchique sont toxiques (le bulbe, la tige, les feuilles, la fleur).

Le nom de Colchicum provient de la région de Colchide (actuelle Géorgie) où la magicienne Médée officiait.

Le colchique porte également les noms de « safran bâtard », « tue-chien ».

Sa toxicité était déjà connue des anciens Grecs, et c’est à partir du second siècle de notre ère, que Gallien le préconisait dans le traitement de la crise de goutte. Puis son usage sera abandonné jusqu’au XIXème siècle, à cause de sa très forte toxicité. Et c’est en 1884, que la colchicine, qui est un alcaloïde, a été isolée.

La toxicité intervient à très faible dose, une dizaine de milligrammes suffisent, et la mort intervient entre 20 et 40mg.

Les premiers symptômes sont des brûlures d’estomac, des nausées et des vomissements. Une soif intense intervient, puis des tremblements et un ralentissement cardiaque apparaissent rapidement, jusqu’au délire, puis la mort.
Toutefois, malgré sa grande toxicité, on l’utilise en allopathie. En effet, les méthodes modernes ont permis d’isoler la colchicine, afin de la doser avec la plus grande précision.
Au début de l’avènement des médicaments anti-cancéreux, la colchicine a été utilisée comme antimitotique (empêche la division cellulaire), mais l’usage de cette molécule pour traiter certains cancers a été abandonné du fait de sa trop forte toxicité.

À ce jour, la colchicine est toujours utilisée avec une bonne efficacité, dans le traitement de la crise de goutte.

Des symptômes comme des vomissements ou des diarrhées peuvent faire penser à un surdosage, et un médecin doit être rapidement consulté. En effet, la colchicine est un médicament à marge thérapeutique étroite, c’est-à-dire que l’écart entre le seuil d’efficacité de la molécule et le seuil de toxicité est très faible. Il faut toujours signaler la prise de colchicine lorsque l’on consulte un médecin ou que l’on demande conseil en pharmacie, certains médicaments pouvant augmenter la toxicité de cette molécule.
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Aromathérapie, oranger amer, néroli, petit grain bigarade, huile essentielle, olfaction, olfactothérapie
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