NATURATOPIA
Aromathérapie & Phytothérapie

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PROPRIÉTÉS DES HUILES VÉGÉTALES EN DERMATOLOGIE AU REGARD DE LA SCIENCE

Naturatopia • avr. 14, 2020
Calendula officinalis, Calophyllum inophyllum, Borago officinalis
Avant la lecture de cet article : l'absence de propriétés traditionnelles ne veut pas forcément dire qu'elles n'ont pas été validées, il y a plus de chance qu'elles n'aient pas encore été étudiées.
HV = huile végétale
ML = macérât lipidique

Huile végétale de Bourrache, Borago officinalis

Composition : riche en acide gamma-linolénique (11,65–16,89 %)

Cette HV a montré des propriétés anti-inflammatoires et s’est révélée non toxique. Elle diminue les sécheresses et les démangeaisons cutanées. Elle améliore également de façon significative les symptômes de la dermatite atopique chez les enfants. La prise orale de cette HV a démontré également apporter une aide dans les dermatites atopiques modérées.

Macérât lipidique de Calendula, Calendula officinalis

Composition : acide calendique (51,47–57,63 %), acide linoléique (28,50–66,8 %), acide oléique (4,44–24,6 %) et acide palmitique (3,86–4,55 %).

La commission E allemande (conseil scientifique qui fournit une expertise scientifique pour l’approbation des substances et produits utilisés précédemment dans la médecine traditionnelle) valide son utilisation sur les ulcères veineux et les plaies qui ont du mal à cicatriser. Il a été démontré une accélération du processus de réparation tissulaire dans les ulcères du pied de patients diabétiques. Au sein d’une émulsion, le calendula a montré une augmentation du taux de cicatrisation des plaies en exerçant non seulement une activité anti-inflammatoire, mais aussi une stimulation de la production de collagène. Également, le ML de calendula améliore la cicatrisation des plaies liées à une épisiotomie. In vitro, elle exerce une faible activité antibactérienne contre Pseudomonas aeruginosa, Brevibacterium spp., Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis et Staphylococcus aureus.

Huile végétale de Coco, Cocos nucifera

Composition : 92 % d’acides gras saturés, dont 50 % d’acide laurique, suivi de l’acide caprique et de l’acide caprylique.

L’HV de coco a démontré une augmentation de la guérison de blessures chez le rat, guérison attribuée à l’activité antioxydante de cette HV ainsi et à sa capacité à stimuler la production de collagène.
Cette HV est également bénéfique dans le traitement des brûlures, car elle stimule le renouvellement épithélial au niveau de l’épiderme.
Elle est efficace dans les dermatites atopiques, notamment par inhibition de la croissance de Staphylococcus aureus.
L’huile de coco a démontré des propriétés antibactériennes (Candida albicans, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa) et antivirales (Herpex simplex type 1).
Il est intéressant d’ajouter cette huile a des préparations destinées aux plaies du fait de sa composition riche en acides gras à chaînes courtes et en acides gras saturés, empêchant l’oxydation et le rancissement des préparations.
La monolaurine, un composant de cette HV, est capable de modifier la paroi cellulaire et de pénétrer la membrane de certaines bactéries.

Huile végétale de Noisette, Corylus avellana

Composition : acide oléique (68,0–85,0 %), acide linoléique (7,0–15,0 %), vitamines E, B1, B2, B3, B6, B9 et vitamine C.

Il n’y a pas d’études scientifiques qui prouveraient des effets anti-inflammatoires, antimicrobiens et antioxydants de cette huile, pourtant véhiculés par la tradition.

Macérât lipidique de Millepertuis, Hypericum perforatum

Composition : tout dépend de l’HV de base utilisée pour obtenir le macérât, toutefois on y retrouvera quasi systématiquement des traces d’huile essentielle, mais également de l’hypericine et de l’hyperforine.

Ce ML était utilisé en médecine populaire bien avant le Moyen-Âge, notamment sur les plaies cutanées et les brûlures.
Au regard de la science, ce ML permet d’améliorer la guérison des plaies de césariennes, participant ainsi à la formation de cicatrices minimes.
Ne provoquant aucune irritation, elle est intéressante dans les pathologies cutanées à prurit (démangeaison).
Par son activité anti-inflammatoire et sa capacité à stimuler la production de collagène, elle améliore la cicatrisation des plaies
Une étude a même mis en avant l’effet bénéfique de la prise orale de ce ML dans la prise en charge des plaies du patient diabétique !

Huile végétale de Tournesol, Helianthus annuus

Composition : majoritairement acide linoléique.

L’HV de tournesol a démontré une diminution des infections néonatales lorsqu’elle est utilisée comme émollient cutané, à raison de trois fois par jour.

Huile végétale de Lin, Linum usitatissimum

Composition : acide linolénique, acide linoléique et acide oléique.

In vitro, l’HV de lin améliore le renouvellement cellulaire et facilite ainsi la cicatrisation des plaies.
Cette huile permet d’augmenter la contraction des plaies des brûlures au deuxième degré (chez le rat), action potentiellement due à ses propriétés angiogéniques.
À une concentration de 10 %, l’HV de lin augmente le taux de cicatrisation des plaies. Toutefois, cette notion est à nuancer, car l’activité sur la cicatrisation de cette huile a été comparée au pétrole, qui n’est pas un produit adapté en contrôle. En effet, le pétrole retarde la cicatrisation.

Huile végétale de Macadamia, Macadamia ternifolia

Composition : acide oléique (54-68%), acide palmitoléique (16-23%), acide palmitique (7-10%).

Malgré les affirmations que l’on peut lire au sujet de cette huile (cicatrisante, nourrissante), aucune étude n’a été menée concernant de potentielles activités anti-inflammatoires, antioxydantes ou cicatrisantes. Toutefois, sa teneur important en acide palmitoléique permet d’envisager une action nourrissante.

Huile végétale d’Onagre, Oenothera biennis

Composition : principalement acide gamma linolénique (70-77 %).

Une émulsion eau dans huile pénètre la peau et stabilise la couche cornée de la peau, faisant de cette HV un produit efficace.
Dans l’acné, elle a démontré une diminution de l’inflammation.

Huile végétale d’Avocat, Persea americana

Composition : acide oléique (31,8-75 %), acide linoléique (6,1-22,9 %), acide palmitique (12-20 %), acide palmitoléique (2-10 %), acide linolénique (0,4-4 %), β-sitostérol, β-carotène, lécithine, squalène, bêta-carotène, minéraux et vitamines A, C, D et E.

L’HV d’avocat possède une faible activité antimicrobienne contre Pseudomonas aeruginosa, Brevibacterium spp., Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis et Staphylococcus aureus.
Cette huile améliore la cicatrisation des plaies par stimulation de la synthèse de collagène.
Une dilution à 50 % de cette huile a démontré une amélioration de la cicatrisation par stimulation de la phase de bourgeonnement. Les résultats ont démontré une activité anti-inflammatoire et également une ré-épithélialisation accrue, ainsi qu’une augmentation de la densité du collagène.

Huile végétale d’Abricot, Prunus armeniaca

Composition : principalement acide oléique (55-70 %) et acide linoléique (20-35 %).

Elle présente une forte activité antibactérienne contre Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus.

Huile végétale d’Amande douce, Prunus dulcis

Composition : acide oléique (60-75 %), acide linoléique (20-67.5 %), vitamine E.

Cette HV pénètre efficacement la couche externe de la peau et agit comme un hydratant.

Huile végétale (cire liquide) de Jojoba, Simmondsia chinensis

Composition : acide eicosénoïque (65-80 %), acide érucique (10-20 %) et acide palmitique (3 %).

Cette cire liquide est non comédogène et non irritante.
Elle est utilisée dans le soin des plaies et des blessures. Elle est également indiquée pour améliorer l’acné, le psoriasis et les inflammations.
Elle pénètre efficacement la partie externe de la peau pour augmenter la teneur en eau à ce niveau.
De par sa composition proche de celle du sébum, cette cire liquide restaure la fonction barrière de la peau, tout en augmentant l’hydratation et en améliorant son élasticité et sa fermeté.
Elle possède des propriétés anti-inflammatoires par inhibition des PGE2, et en empêchant la formation de TNF-α.
D’après les livres traitant d’aromathérapie, cette cire liquide présenterait une activité antibactérienne alors que la littérature scientifique indique qu’elle possède une faible voire une absente efficacité contre Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermidis et Staphylococcus aureus.

Huile végétale de Pépins de raisin, Vitis vinifera

Composition : acide linoléique (60-75 %) et acide oléique (12-25 %).

Quelques études ont signalé une amélioration de la cicatrisation des plaies, notamment via l’activité antioxydante de cette HV, mais aussi par l’augmentation de la synthèse de collagène.

Huile végétale de Calophylle, Calophyllum inophyllum

Composition : acide oléique (30-55 %), acide linoléique (17-39 %), acide palmitique (12-20 %), acide calophyllique, inophylline, calophyllolide, vitamine E.

Une émulsion à seulement 1 % d’HV de calophylle a démontré une augmentation des kératinocytes et une stimulation de la production de collagène, l’effet étant supérieur à celui de la vitamine C.

Sources

Ané Orchard, Sandy F. van Vuuren (2019) — “Carrier oils in dermatology” Archives of Dermatological Research https://doi.org/10.1007/s00403-019-01951-8
Jean-Luc Ansel et al (2016) — “Biological Activity of Polynesian Calophyllum inophyllum Oil Extract on Human Skin Cells” Planta Med 2016; 82 (11/12): 961–966 DOI: 10.1055/s-0042-108205
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par NATURATOPIA 22 sept., 2019
Aromathérapie, oranger amer, néroli, petit grain bigarade, huile essentielle, olfaction, olfactothérapie
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